À compter du 1er juillet 2024, les diagnostics de performance énergétique (DPE) des logements, en particulier ceux situés dans la Métropole du Grand Paris, subiront des modifications majeures en raison de la mise en application d’un nouvel arrêté. L’Apur (Atelier Parisien d’Urbanisme) a mené une étude approfondie pour analyser les impacts de cette révision réglementaire sur le parc immobilier.
L’arrêté du 25 mars 2024 introduit de nouvelles règles de calcul pour les DPE, entraînant une modification des étiquettes énergétiques pour une partie des logements. Environ 7 % des diagnostics réalisés au premier trimestre 2024 dans la Métropole du Grand Paris verront leur étiquette changer. Pour les logements de moins de 40 m², ce pourcentage atteint 23 %. Cette révision a pour effet de réduire la proportion de logements classés F ou G (connus sous le terme de « passoires thermiques ») de 22 % à 20 %. Environ 19 000 logements, dont près de 13 000 à Paris, seront reclassés, principalement en étiquette E. Cela offre aux propriétaires un délai supplémentaire jusqu’en 2034 pour entreprendre les travaux de rénovation nécessaires et les exempte temporairement du gel des loyers.
Diversité territoriale et enjeux de rénovation
À la fin du premier trimestre 2024, près de 906 000 logements dans la Métropole du Grand Paris ont fait l’objet d’un diagnostic de performance énergétique, soit 25 % du parc total. Parmi ceux-ci, 57 % ont obtenu des étiquettes allant de A à D, tandis que 43 % restent peu performants, classés E, F ou G. L’étude de l’Apur identifie des profils récurrents parmi les passoires thermiques, notamment les logements de moins de 40 m² chauffés électriquement et construits avant 1948, ainsi que ceux de moins de 80 m² avec chauffage collectif au gaz construits avant 1974.
Les résultats montrent des disparités significatives entre les différents territoires de la Métropole, reflétant la diversité du parc immobilier et les différentes périodes de construction. Ces disparités mettent en lumière les défis spécifiques que pose la rénovation énergétique dans les diverses zones du Grand Paris, nécessitant une réflexion sur les priorités, les outils et les aides disponibles pour encourager et soutenir ces travaux.
L’entrée en vigueur des nouvelles règles du DPE au 1er juillet 2024 représente un tournant pour les propriétaires de logements dans le Grand Paris. Avec une révision des étiquettes énergétiques, de nombreux logements bénéficieront d’un sursis pour se conformer aux normes énergétiques, tout en incitant à la réalisation des travaux nécessaires. Ces changements visent à améliorer l’efficacité énergétique des logements et à répondre aux enjeux environnementaux actuels, tout en tenant compte des réalités et des diversités du parc immobilier parisien.